En tant que personnes responsables, lorsque nous investissons un lieu (maison, appartement, surface commerciale, …) nous pensons immédiatement à installer un détecteur de fumée. De plus, c’est une obligation légale de nos jours. Mais qu’en est-il des détecteurs de monoxyde de carbone ? Pourquoi ne sont-ils pas plus couramment utilisés alors que des milliers de personnes meurent chaque année à cause de ce gaz toxique ? Faisons un point sur ces petits appareils qui peuvent nous sauver la vie autant que leurs homologues qui détectent la fumée.

Pour commencer, parlons du monoxyde de carbone (CO)

Le CO est une molécule composée d’un atome de carbone et d’un atome d’oxygène. Inodore, incolore, et insipide, il n’irrite ni les yeux ni les voies respiratoires et est donc un ennemi invisible pour l’homme.

Il peut être causé par un manque d’entretien de vos appareils, une mauvaise installation de ceux-ci, une ventilation insuffisante, une cheminée obstruée ou encore un conduit fissuré.

Dans les habitations, les principales sources de CO sont les foyers utilisant un combustible carboné (bois, charbon, gaz, pétrole…) que ce soit des appareils de chauffage, de production d’eau chaude, un four ou une cuisinière. Les gaz brûlés émis par ces appareils contiennent toujours une petite quantité de CO car la combustion n’est jamais tout à fait complète.

C’est bien, mais comment détecte-t-on une intoxication au CO ?

A faible dose, il provoque des symptômes pouvant s’apparenter à ceux de la grippe tels que : légers maux de tête, fatigue, nausées et vomissements. C’est pourquoi il faut être très vigilant car une fois que la quantité de CO inhalée est plus importante, les symptômes deviennent plus dangereux. En effet, les maux de tête s’intensifient, de la somnolence et de la confusion peuvent s’installer et mener au décès de la personne intoxiquée. Ce gaz toxique n’est donc pas à prendre à la légère.

La prévention il n’y a que ça de vrai !

Différents cas de figure peuvent se présenter. D’une part, vous êtes sur le point de faire installer un nouvel appareil de chauffage. Dans ce cas, pensez à demander une attestation de conformité qui prouvera que votre matériel a bien été installé. Si vos installations de chauffages sont déjà bien en place, pensez à les faire vérifier à l’arrivée de la saison froide et demandez aussi une attestation auprès du professionnel qui aura effectué la manœuvre.

Outre ces démarches élémentaires, l’installation d’un détecteur de monoxyde de carbone est essentielle.

Comment ça marche un détecteur de monoxyde de carbone ?

Ce dispositif, aussi appelé DAACO, est un petit boîtier à installer dans votre domicile (ou surface commerciale, …). Il détecte le taux de CO présent dans l’atmosphère et émet une sonnerie pour avertir du danger si la quantité de CO devient trop importante. Les mesures de monoxyde de carbone sont relevées toutes les 50 secondes environ.

Certains détecteurs sont pourvus d’un écran qui indique le taux de monoxyde de carbone mesuré dans la pièce. Ils doivent être certifiés NF 292 et EN 50291 et leur durée de vie se situe entre 5 et 7 ans.

Et on l’installe où cette petite merveille de technologie ?

Il est conseillé d’installer un détecteur de monoxyde de carbone dans chaque pièce disposant d’un appareil à combustion. Si vous possédez une cheminée ou un poêle dans le salon ou la salle à manger, il faudra le placer à une distance comprise entre 1 et 3 mètres de la source de CO. Pareillement pour la cuisine si vous avez une gazinière.

Votre appareil de chauffage est dans une buanderie ? Un détecteur doit être installé à l’entrée de celle-ci côté couloir.

Si votre appareil à combustion est une cheminée, il faudra installer un détecteur de monoxyde de carbone à proximité du conduit dans toutes les pièces parcourues par celui-ci.

Vous savez désormais comment améliorer la protection de votre foyer et de ses habitants. N’hésitez pas à nous contacter pour tous renseignements complémentaires et conseils.